La côte Ouest des USA
San Francisco a des jeux fabuleux de brouillard.
Le parc asiatique de San Francisco, à deux pas de la côte. Autre rapport à la nature.
Ce jardinier du parc passe des heures à tailler. On entend le cliquetis de la cisaille, régulière pulsation qui paraît monter de la terre. Il y a un art d'être au monde, une harmonie dans ce soin des plantes, soin dont je me sens bien loin, moi qui, dans mon jardin, ai un arbre-à-nuages qui saurait, s'il parlait, me reprocher ma relative indifférence.
Les graffeurs disposent leurs oeuvres souvent belles, parfois surprenantes. Pour le plaisir des yeux, le street art est partout dans la ville.
Ci-dessous, maisons victoriennes impossibles à éviter dans San Francisco. Ces "painted Ladies" rappellent les vieux temps de la ruée vers l'or et autres classiques de la conquête de l'ouest.
Las Vegas, au Nevada, m’est apparue comme elle est : une grande ville erratique, frénétique, parfaitement hors sol, dans son désert de Mojave. Un monde à part où l’on peut jouer, se dépayser et même se marier. Spectacles continuels, casinos, machines à sous. Nous avons logé à Excalibur Hotel, de style "château de Blanche-neige"....
Las Vegas est la ville des clones. Vous êtes en gondole sur un canal de Venise, vous marchez dans les rues de Paris, avec vue sur la Tour Eiffel. Etranges dépaysements pour nous qui retrouvons notre vieille Europe ainsi relookée.
Au Bellagio, superbes plafonds en verre de Murano. 
Connu surtout à cause de ses liens avec les Mormons, l’Utah offre de nombreuses et superbes configurations géologiques. Nous n’avons pas visité la capitale, Salt Lake City, mais nous sommes allés discuter avec le groupe mormon résidant auprès du très vieux temple de Saint George, de style néogothique, bâti à la fin du XIXe siècle. Nous nous sommes ensuite tournés vers les Parcs et vers le fleuve Colorado, au niveau du lac Powell, à la frontière du Colorado et de l’Arizona.
Bryce Canyon, photo ci-dessus, et ses cheminées de fée marie la verdure et les couleurs minérales d’une grande délicatesse. Endroit paisible qui ne déplaît pas aux biches aux oreilles de mule, peu farouches.
Le village, contre la falaise, avec ses maisons en glaise. Ça n'est pas une maquette ! Les deux photos ci-contre sont de la documentation, prise sur place.
Arches Park est un immense espace minéral et végétal où l’érosion a créé quelques milliers d’arcs plus ou moins aériens et des roches aux silhouettes de vivants. La roche est brune, plus ou moins claire. L’ensemble est beaucoup plus rude que le très élégant Bryce Canyon.
La beauté du Colorado.
Il est temps de saluer le célèbre fleuve « coloré », le Colorado, que nous croiserons en plusieurs endroits du parcours, dont l’endroit bien connu du « fer à cheval ». Nous prendrons le temps de survoler en Cessna le lac Powell, immense réserve d’eau qui voit décroître son niveau d’année en année, à cause d’une consommation certainement excessive. Las Vegas y est pour quelque chose !
Antelope Canyon, nord de l'Arizona.
Non loin du lac Powell, se trouve, en Arizona, Antelope Canyon. Nous sommes dans une réserve des Indiens Navajo. La partie supérieure, Upper Antelope, se parcourt en une heure environ. Elle fait 400 mètres. Creusée par l’eau de ruissellement, cette gorge très étroite (quelques mètres) et profonde est dangereuse en cas de fortes pluies. La roche y est d’une grande beauté, soyeuse, polie par le mouvement des eaux ; elle va de l’ocre clair au noir. La lumière du jour, en perçant ici et là, vous emporte dans un autre monde.
Monument Valley, un peu plus à l’est du territoire de la Nation navajo, est définitivement lié aux westerns de John Ford séduit par ce merveilleux site. Les Navajo vous accueillent dans un hôtel modeste situé sur le site. Ils vous chantent des airs indiens et vous font partager un repas typique. Tout cela reste dans les limites d’un tourisme heureusement très encadré. On se déplace sur des camions dans ces immenses espaces. Ci-contre, ce musicien Navajo a rythmé au son du tambourin des airs indiens faits surtout d'onomatopées. Il rejoint dans mon souvenir le chasseur groenlandais qui chantait ses airs en les rythmant à l'aide d'un bois de renne et d'une omoplate animale.
Le Grand Canyon
À l’est de Las Vegas, le Colorado a creusé l’immense grand canyon devant quoi on cherche quand on l’aperçoit quelque chose qui puisse servir de comparaison. Descendre au fond est possible, mais on y consacre trois jours. J’y suis arrivé juste avant le coucher du soleil. Les parois se teintent de couleurs de feu. Difficilement oubliable.
Death Valley. Zabriskie point, sur la photo, est une des entrées possibles dans le parc de la vallée de la mort, en Californie. Paysage particulièrement minéral, érodé, bordé de grandes étendues de sel sur lesquelles il vaut mieux, par soleil, ne pas s’attarder. Réverbération intense et risques de corrosion sur la peau à cause du sel. L’endroit atteint des températures redoutables en été. Nous y sommes arrivés par ciel bleu, loin de la grosse pluie reçue dans Monument Valley et de la neige de l’Utah. Cet endroit particulièrement désertique, où se plaisent surtout les serpents à sonnette, ne m’a pas particulièrement ému. Arrivant en bus touristique, par une bonne route goudronnée, je me suis senti très loin des déserts du Ténéré, des Tassili du Hoggar et du Hoggar qu’aucune route ne dessert, dans le sud Algérien et le nord du Niger.
La Sixty-six
Un petit tour du côté de la Sixty-six, route mythologique, qui jadis allait de Chicago dans l’Illinois à Santa Monica en Californie. Il n’en reste que des tronçons habilement exploités par les commerçants en recherche de touristes. Vintage et Kitsch, pourrait-on dire. Tout va très vite aux USA.
Ce voyage date déjà du printemps 2011. Depuis, j’ai vu New-York et revu le Canada. J’aurais bien aimé aller en Louisiane, mais le projet est resté dans les cartons ! Que cet oiseau de métal, d’une espèce inconnue, photographié auprès du barrage du lac Powell nous y porte en rêve…
