Groenland 1

En septembre 2008, à l’occasion d’une année polaire internationale, un voyage de deux semaines était organisé par Grand Nord, grand Large pour visiter la côte ouest du Groenland. Chef d'expédition : Nicolas Dubreuil. Le bateau était le Gregoriy Mikheev, capable d’affronter de bonnes épaisseurs de glace dans les eaux arctiques. Ce bateau de Saint-Petersbourg était à l’origine destiné à l’étude scientifique du pôle. Je l’ai utilisé deux fois : pour visiter le Svalbard et ensuite le Groenland.

Partant en avion de Paris, j’ai fait escale à Kevlavik, Islande, et dormi à Reykjavik. Le lendemain, départ depuis un autre aéroport, pour rallier Ilulissat, dans la baie de Disko, en avion à hélices. On rejoint le Gregoriy, qui mouille au large, grâce à des zodiacs. Deux semaines de navigation en remontant vers le nord et en redescendant vers le sud pour remonter le fjord de Kangerlussuaq toute une nuit et arriver à l’aéroport. Mais, chose assez habituelle, l’avion ne vient pas. Nous dormons dans des barraques aménagées à l’aéroport et prendrons l’avion  le lendemain qui nous emmènera à Copenhague. Pour qui l’aurait oublié, M. Trump nous a rappelé ces temps-ci que le Groenland est politiquement lié au Danemark.

J’ai marqué d’une croix rose sur la carte le point le plus haut de notre expédition : Etah, connu de Jean Malaurie (Les derniers rois de Thulé). C’est à environ 1000 kms du Pôle, plus haut que la base américaine aérienne de Pituffik (anciennement Thulé). Nous étions 44 touristes. L’équipage était entièrement russe. Tous les jours, des zodiaques nous faisaient descendre sur la côte, pour visiter des villages de pêcheurs et de chasseurs d’ours ou pour voir de très près de superbes icebergs.

Carte-gro.gif

Ces deux vidéos sont prises le premier jour dans la baie de Disko. La première, et sa lumière rose du soir, est notre première rencontre avec les baleines. Ici, une baleine à bosse et son petit. La seconde, plus rude, est notre atterrissage assez impressionnant à Ilulissat et notre premier contact avec la ville, ses immenses étendues d'icebergs et ses chiens.

 

Samedi 13 septembre. Banquise et icebergs autour de Ilulissat, puis, quatre-vingt kms plus au nord,  la baie de Qervain où Paul-Emile Victor débarquait, pour grimper tout son matériel sur le plateau où se trouvait sa cabane. Ses expéditions sur la calotte glaciaire partaient de là. Notre bateau, Gregorii Mikheev. Le glacier Eqi  bouge beaucoup. On l’entend craquer et on voit des tonnes de glace tomber dans la mer.