Manuscrits et inédits

 

 

 Cahier de temps de guerre.

 

J'ouvre cette page Manuscrits avec un extrait du cahier de temps de guerre, écrit par ma mère durant les années 1939-1948. La guerre a beaucoup compté pour mes parents. Je les ai souvent entendus dire qu'elle leur avait volé leurs meilleures années. Mon père avait 31 ans et ma mère 30 en 1939. 

 

 

Francine Beaude, née Le Blond,  a écrit ce journal de temps de guerre sur un cahier « brouillon, 96 pages, satiné, collé, boul’mich » comme dit la couverture, de couleur jaune. Il débute le 30 septembre 1940 et se termine le 6 juin 1948. L’écriture est très harmonieuse, l’orthographe soignée. Ma mère se contente du minimum en ponctuation ; j’ai rajouté quelques signes pour favoriser la lecture. Quand elle consigne une date, elle écrit parfois sous cette date pendant plusieurs jours.

Au début de la guerre, ma mère habite Tourlaville, banlieue ouvrière à l’est de Cherbourg. La maison est située tout près de celles de ses parents et de ses beaux-parents (ma mère parle des « trois maisons »). Elle est toute proche de l’église des Mielles – 100 mètres à vol d’oiseau – et de l’usine Amiot, située au bout de la rue, à moins de trois cents mètres, tout près de la rade. Ma mère, Francine, est née en août 1909. Son mari, Émile, est né en août 1908. Au début du récit, ils ont quatre enfants, Joseph, Michel, Marie, Geneviève. Le cahier rapporte ma naissance, comme cinquième enfant de la famille, celle de mon frère Gérard, en 1943, et de ma sœur Marie-Thérèse en 1945.

Le cahier s’ouvre avec le pilonnage de Cherbourg par l’escadre des Anglais et la destruction de l’usine Amiot toute proche. Ce terrible bombardement conduit la famille à partir pour Saint-Pierre-Église (17 km à l’est de Tourlaville, dans le Val-de-Saire) où ma mère a de la famille et où elle passait ses vacances enfant. Son oncle, Jules Clot, qui habite la belle maison du Clos Germain, y dirige une entreprise du bâtiment.

Mon père a échappé à l’enrôlement dans l’armée parce qu’il a quatre enfants. Il travaille comme forgeron à l’arsenal de Cherbourg. Il se retrouvera au chômage quand l’arsenal sera détruit par les croiseurs anglais et l’aviation, mais il y retournera et fera, presque quotidiennement, les 40 kms aller-retour Arsenal-Saint-Pierre, à vélo (sans dérailleur) sur une route difficile.

Après le séjour à Saint-Pierre, de septembre 40 à juillet 44, la famille connaît l’évacuation ordonnée par les Allemands ; elle trouve refuge au Teilleul, dans le sud du département de la Manche. Mon père, resté à Tourlaville à cause de son travail, rejoint la famille plusieurs fois pour les fins de semaine, soit deux fois 160 km à bicyclette. Au moment du débarquement du 6 juin 44, il est à Cherbourg et ma mère n’a plus de nouvelles. Les bruits les plus fous circulent.

À la contre-attaque allemande de Mortain,  la maison où loge la famille reçoit un obus qui déclenche un incendie. On est le 10 août 1944. Il faut se sauver en pleine nuit, dans les champs. Avec ma mère, se trouvent ses parents et ses cinq enfants. Ma sœur Geneviève est restée au premier étage. Mon grand-père retourne la chercher et la sauve des flammes. Personne n’est tué.

Dans son cahier, ma mère laisse de longs moments de silence, plusieurs mois, et même quatre ans pour le dernier. Elle résume alors ce qu’elle n’a pas eu le temps de raconter sur le moment.

Ma mère parle de son mari, qui se trouve dans une situation difficile à cause du travail : chômage, emploi de manœuvre, travail à l’arsenal par temps de guerre. Elle décrit l’évolution de ses enfants, s’attarde sur leurs caractères bien différents, dit la difficulté de les nourrir et de les soigner. Elle parle beaucoup de sa religion, s’en remet au « Bon Dieu », à la « Providence », passe par des périodes de grand découragement et d’espoir.  La banlieue de Cherbourg, ouvrière, est demeurée en grande partie pratiquante, à la différence des banlieues parisiennes de la même époque.  Le clergé est très présent dans tout l’ouest de la France et joue un rôle important : baptêmes, mariages, inhumations, pratique du dimanche. Par exemple, c’est le Doyen de Saint-Pierre qui propose un endroit où aller, en faisant jouer ses réseaux.

La présence des soldats allemands n’apparaît pas dans le cahier. Mais j’ai gardé quelques récits oraux dans ma mémoire. Par exemple l’histoire de ce soldat debout sur un wagon rempli de charbon. Les femmes allaient près du wagon récupérer les éventuels morceaux tombés sur la voie. Le soldat poussait alors discrètement le charbon avec ses bottes pour en faire tomber un peu plus. Au début, ma mère ne voulait pas aller comme une pauvresse ramasser le charbon, mais elle finit par se décider.

Les décisions concernant les populations occupées sont mentionnées, car elles ont un réel impact sur la vie de tous les jours. Sont mentionnés les événements marquants de la guerre, comme le bombardement de Cherbourg, le débarquement en Sicile et le « débarquement anglais » (sic) du 6 juin 1944. Ma mère écrit le 23 juin et n’a que des informations partielles sur cet événement décisif. Au Teilleul, nous serons libérés le 8 août, mais subirons, comme je l’ai dit plus haut, la contre-attaque allemande de Mortain où toute la famille, sauf mon père resté à Cherbourg, faillit être anéantie. Voici quelques extraits de ce journal de temps de guerre. Pour la compréhension, j’y ai glissé entre parenthèses quelques explications quand nécessaire.

 

Le bombardement de Cherbourg

30 septembre 1940. J’ai souvent pensé à confier à un cahier des moments heureux de mon existence et finalement c’est une épreuve qui m’y conduit. Quel triste temps nous vivons, mon Dieu ; depuis plus d’un an c’est la guerre, nos quatre enfants ont empêché leur papa de partir. Début juin, les bombardements ; toute ma vie je crois je me souviendrai de celui de l’usine Amiot, nuit terrible !  Le lendemain nous partions à Saint-Pierre où cela ne valait pas mieux. J’y ai bien souffert et pleuré. Mon petit Michel, après avoir eu très peur, est tombé malade et pendant près d’un mois la fièvre ne le quitta point. Pendant ce temps, vers le 19, l’armée ennemie arrivait ; quelle épreuve pour notre âme de Français. Comme j’ai souffert dans cette période ; mon mari désemparé par la perte de sa situation puisque l’arsenal est détruit s’affole de voir son pauvre petit s’affaiblir. (…) Mon oncle a eu pitié de nous et l’a pris ( = mon mari) comme manœuvre.  La différence de gain est grande, mais  cela vaut mieux que le chômage pour le moral (…)

6 Février 1941. Que de fois depuis 4 mois  j’ai eu le désir de te reprendre, pauvre cher cahier. Dans quelques jours, il y aura quatre mois que nous sommes installés à Saint-Pierre, après ce terrible bombardement du 10 au 11 octobre par les avions et l’escadre anglaise. Quelle nuit terrible, c’était affreux. Depuis 10 h 30, les avions bombardaient presque sans répit, des détonations se produisaient sur le matin par intervalles réguliers, c’était un train de munitions qui sautait ; puis entre 4 et 5 h. du matin, ce fut les bateaux, alors nous nous sentions si près de la mort. Mes quatre petits blottis avec moi dans mon lit, les plus grands priaient avec nous, pour moi je pleurais disant à mon mari : « c’est fini, c’est fini ». Mais non, le Bon Dieu nous a préservés aux trois maisons et vers 6 h nous nous retrouvions tous indemnes. Mais quelle désolation le matin quand nous apprîmes la vérité : 4 maisons complètement détruites. Les familles L.. – A.. – A.. et les fils L.. tués sous les décombres. Tous nos jardins, le toit des maisons couverts de boue, de plumes et cette consternation sur les visages et ce défilé de curieux à voir ces ruines, que tout cela était affreux.

L’église était très abîmée, tous les vitraux d’un côté cassés, cloison, portes, statues tout cela brisé. Un gros obus de 380 était tombé près de l’église. Mes beaux parents partirent à pied à Gonneville, chez Mr L.. et nous, ne pouvant trouver de transport autre, nous avons pris le camion des ouvriers de mon oncle. Mes pauvres garçons juchés dans les matériaux et les hommes ; mes deux petites avec maman et moi devant.

À Saint-Pierre-Eglise

Pendant 10 jours, nous sommes restés au Clos Germain. Puis la maison de Jean E. étant libre, nous avons déménagé un peu de linge, notre literie, mon armoire et nous vivons là depuis bientôt 4 mois en commun, mes parents et nous. Papa va et vient, Émile vient tous les soirs sauf quand il fait trop mauvais. Je me plais ici, mais maintenant quand je vais chez moi (= à Tourlaville où la maison est restée debout), je serais heureuse d’y revenir. Maman s’est beaucoup ennuyée (…) Cette période m’a fait du bien à la santé, j’étais bien fatiguée par ce déménagement. J’ai engraissé de 8 livres.

16 mars 1941. Dimanche. Je n’ai pas grand chose à te confier, pauvre cahier. La vie s’écoule si monotone, nous sommes pourtant avides de nouvelles qui fassent avancer ce terrible fléau. Comme le temps est long ! La situation reste stationnaire du point de vue familial : nous sommes bien au calme ici avec les enfants. Papa et maman sont à Tourlaville depuis 15 jours, maman rentre demain. J’en suis bien aise car on prévoit une offensive de part et d’autre, alors l’aviation pourrait  bien reprendre avec plus d’acharnement et maman a très peur.

Naissance du cinquième enfant, Pierre-Marie

Juin 1941. Et puis voilà 4 mois 1/2 que je porte en moi un nouvel enfant. Tout d’abord ce fut un grand souci, car dans une période de si grandes restrictions, et puis que sera l’avenir ? J’ai passé une période de grande fatigue et beaucoup de malaises. Et puis je suis seule maintenant, mes parents sont tout à fait à Tourlaville, et Marie (sœur de ma mère, plus jeune de dix ans) travaille au bureau de l’entreprise de mon oncle complètement, cela m’a beaucoup paru. Ensuite, nous avons passé une période de manque de nourriture où nous nous sentions faibles. En ce moment nous avons davantage, mais à quel prix ! Le souci pécuniaire est grand, nous n’arrivons plus à faire d’économies du tout et il me faut de l’argent pour passer la naissance du petit. Émile s’est blessé à l’épaule en bicyclette et est à demi-solde. Malgré tout cela, je garde bon moral, espérant un temps plus propice. Nous vivons jour par jour, il ne faut plus penser trop à l’avenir. (…)

17 mai 1942. J’ai tant désiré te reprendre pauvre cahier pour te confier la joie que m’a causée la naissance de mon cinquième enfant et je n’ai pas trouvé un instant pour le faire. Quand je me suis relevée, je croyais avoir quelques loisirs, et puis les quelques visites reçues me les ont prises.  Et puis le travail vous reprend aussitôt dans une maison comme la mienne. J’ai eu le bonheur d’avoir maman heureusement, car madame M… s’est trouvée prise à trois places et n’a pas pu me donner les soins. Cette naissance s’est très bien passée à part une rechute de lymphangite et une hernie pour le petit Pierre-Marie. Maintenant, il a six mois mon petit, il est bien avancé et pas méchant du tout ; en ce moment, je le tiens sur mes genoux, il prend sa tétée car je l’allaite, il mange une bouillie et boit un biberon le soir, mais je suis heureuse de pouvoir allaiter.

L’évacuation des populations. Séjour au Teilleul – naissance du sixième enfant, Gérard

Pâques 1943. 25 avril. Pourquoi ce beau jour de Pâques qui nous remplissait de joie, est-il rempli de tristesse tout comme les autres ? Pourquoi, parce que nous sommes toujours plongés dans cette terrible guerre et que les misères se font de plus en plus sentir.  Que c’est long, combien de temps resterons-nous encore ainsi ? Et nous sommes des privilégiés ; ici, nous ne souffrons pas trop. Nos enfants et nous mêmes sont bien loin d’avoir ce qu’il faut, mais la faim ne se fait pas sentir comme dans les villes où tant de petits et de vieillards meurent de misère.

Cherbourg subit un moment d’épreuve. L’évacuation est décrétée depuis huit jours et les trains emmènent vers le Loiret ceux qui n’ont pas où aller, vieillards, mères de famille, enfants, malades. Que de larmes versées en ces jours, c’est dur de tout abandonner (150 kgs de bagages par personne sont autorisés) pour peut-être ne rien retrouver. (…) Et tous ces hommes envoyés en Allemagne quittant leurs familles, et combien d’autres requis dans les TOD. Que de foyers brisés par la séparation et tous les prisonniers restés encore là-bas.

La santé des enfants n’est pas fameuse depuis un an : angines, coqueluches, varicelles, impetigo, mauvaises digestions, tout s’en est mêlé et tout cela épuise notre pauvre bourse. Nous avions près de 4000 f d’économies en venant ici et plus un sou maintenant. Ah, comme nous serions heureux avec nos enfants sans ce fléau. 

 

11 juillet 1943. Voilà donc l’été qui s’achève et toujours pas de changement pour la guerre. Les Anglais viennent de débarquer en Sicile, qu’est-ce que cela donnera par la suite, Mystère ! Notre pauvre pays est bien triste, toute notre jeunesse part pour l’Allemagne ; voilà un mois qu’Auguste D. quittait la maison de mes parents. Et nous, toujours même situation, très critique au point de vue pécuniaire. Nous n’arrivons plus à boucler notre budget, me voilà avec 1000 f de dette à maman. Et puis, nouveau souci, un sixième enfant s’annonce en Janvier. Je l’aime à l’avance, ce cher petit, mais il ne saura jamais le souci qu’il me donne.  Comment mettre l’argent pour la naissance alors que je dois.

23 juin 1944. – J’avais rêvé te (sic) confier des jours heureux à mon cahier. Viendront-ils un jour, il est des moments où l’on en doute. Bientôt un an que je n’ai rien noté, et pourtant  que de choses j’aurais eu à écrire. D’abord, le 20 décembre, la naissance de mon petit Gérard, naissance bien passée. Le petit ne vient pas bien, pris d’une jaunisse huit jours après la naissance jusqu’à deux mois et reste tout petit : 6 kg 300 à six semaines. Il vomit beaucoup. Et toujours cette guerre. Les bombardements s’accentuent et je tremble souvent, mon tout petit dans les bras.

En février, je suis avertie par le garde-champêtre en pleine rue, en allant au docteur montrer le petit pour sa hernie, que je dois quitter St-Pierre dans les dix jours qui suivent l’ordre des Allemands. Quel coup ! J’étais affolée. Partir où avec six enfants, le dernier âgé de 2 mois et demi et si chétif, en plein froid. Mr le Doyen nous conseille donc de chercher dans le Mortanais. Muni de sérieuses références, Émile se dirige sur le Teilleul. Reçu admirablement par Mr le Doyen et son vicaire l’abbé C. il recherche avec ce dernier et trouve à 1 km 5 du bourg deux grandes pièces avec jardin. C’est là que depuis le 6 mars je suis installée avec papa, maman et les enfants.  Nous y sommes bien, ne manquant de rien, entourés de très braves gens qui ne savent pas quoi faire pour nous être agréables.            (…)

Mais le moment le plus dur de tous, c’est celui que nous vivons. Émile reparti le samedi n’a pas eu le temps de me donner de ses nouvelles, le débarquement anglais ayant eu lieu le 6 Juin alors qu’il a dû rentrer le 5 à Cherbourg. Quelle angoisse ! Qu’est-il devenu ? Il est des moments, il me semble que mon pauvre cerveau ne va plus supporter ! Il le faut pourtant, j’ai mes six enfants sur les bras ! Que de pensées se bousculent dans ma tête ! Maman est très abattue par moments mais supporte encore mieux que je n’aurais cru. Certains jours me paraissent si longs !

26 juin 1944. Nous avons appris ce matin la prise de Cherbourg. Quand aurons-nous des nouvelles de tous les nôtres ; sont-ils encore en vie ? Combien de temps faudra-t-il encore vivre ainsi ? (…)

Quatre ans après

6 juin 1948. Quatre ans passés depuis les dernières notes tracées sur ce cahier. Que de souvenirs à y tracer si j’en avais le temps, mais comme il est limité, je résumerai.

Après quelques mois passés dans le calme, quelles transes nous avons vécues. Aucunes nouvelles d’Émile, ni de (ma sœur) Marie, ni des grands parents Beaude. Que de larmes ai-je versées sur la route en venant de faire les courses (me cachant de maman si affectée) pensant qu’Émile était mort dans la tourmente.  Et que dire des faux bruits ! Cherbourg détruit dans la partie des quais, du port et tout notre quartier. Et cet exode des réfugiés de Saint-Lô, de Périers, etc…

Délivrés sans aucun accroc le 8 août, deux jours plus tard nous nous trouvions en pleine bataille de Mortain et nous subissions ce terrible bombardement dont nous sortions par miracle. Ensuite, nouvel exode vers la Mayenne, puis au bout de huit jours, rentrée au Teilleul où nous vivons 2 mois ½ dans une misère effrayante comme logement, mais dans une abondance au point de vue alimentaire. Enfin, nous rentrions ici fin octobre après deux jours de panne à La Haye-du-Puits.

Et depuis 3 ans ½, nous vivons tranquilles à côté de ce que nous avons vécu mais avec quels terribles soucis : menaces de guerre continuelles, pas un sou, souvent des dettes envers mes parents, luttes continuelles pour le pain, le beurre. On retrouve de la viande et bien des choses, mais à quel prix !

 

LES PHAAS, roman inédit de Pierre-Marie Beaude

 

« Je suis venu te demander d’étouffer la grande colère qui te possède. Tout est

possible encore. Tu es encore le fils de Sigue qui t’a donné le jour. Et dans mon

coeur, tu es toujours mon fils ».

Bouillonnant de rage, Noctulus avait beaucoup de mal à se contenir.

- Entendu, murmura-t-il. Je suis prêt à faire la paix avec ton clan. Dis à

mon frère Dulci de venir me trouver pour que je fasse sa connaissance, ce sera le

signe de la paix retrouvée.

- Soit dit Eàs, je lui en parlerai. »

Le chef du Peuple ailé s’envola sans que les Notonectes ne cherchent à le

surprendre. Il repartait en vie et heureux. Grâce aux paroles de Noctulus, en effet, il

avait le ferme espoir de réconcilier ses deux fils. Cependant, à mesure qu’il se

rapprochait de l’île où les Phaâs avaient leur refuge, il se mit à douter.

Ne cherchez pas les Phaâs dans les encyclopédies, ils n’existent que

dans l’imagination de l’auteur. Il s’agissait pour lui d’explorer les grands

thèmes de la mythologie en les situant dans une chronique de ce peuple

ailé imaginaire. Désir, rivalités, quête du pouvoir, violence, sentiments

amoureux font les jours ordinaires des Phaâs, amis des sites d’une infinie

beauté.