ÉCRITURES DE FICTION

 

Il est parfois difficile de faire le partage entre la fiction dite de jeunesse et la fiction adulte. Les publications pour la jeunesse et pour les « jeunes adultes » sont généralement bien identifiables dans les collections que les éditeurs leur réservent. Mais si l’on y regarde d’un peu plus près, bien des livres passés, écrits pour les adultes, sont devenus des best-sellers en jeunesse, comme si le temps leur réservait une seconde vie :  Jack London, Marcel Aymé,  Ray Bradbury, Jules Verne… la liste serait longue. D’autre part, certains livres d’auteurs contemporains, écrits pour la jeunesse, ou dans des collections dites de jeunesse, intéressent aussi les adultes. La liste serait longue, là encore. Me viennent à l’esprit les livres de Hubert Mingarelli, qui commença sa carrière en jeunesse (Le Bruit du vent, La Lumière volée, Le Jour de la cavalerie), le Sobibor de Jean Mollat qu’on ne peut pas identifier tout simplement comme un livre pour la jeunesse. Quant aux Harry Potter, les études montrent qu’une large proportion des lecteurs est adulte.

Que tirer de ces réflexions ? D’abord que les deux catégories peuvent  – ce n’est pas toujours le cas – se rejoindre tout simplement comme littérature. Beaucoup de contes sont sans âge, et donc pour tous les âges. Je pense à Zlateh, la chèvre, de I. B. Singer,  aux Contes italiens (fiabe italiane) de Italo Calvino dont le Marcovaldo, par ailleurs, est connu de bien des élèves italiens. En fait, certains genres littéraires se prêtent assez facilement à la transgression de la frontière jeunesse/adultes. Je pense à la littérature de voyage, d’aventure, aux livres sur les animaux, aux légendes et aux épopées,  aux grands mythes … En pensant littérature adulte, nous nous centrons presque naturellement sur le roman. Il est clair alors que certains romans ne peuvent pas migrer vers le roman jeunesse, d’où certaines thématiques sont exclues par décrets ministériels, le suicide par exemple. Et, pour en finir avec ce point, je note qu’en Angleterre, on fait beaucoup moins la différence entre auteurs de jeunesse et auteurs adultes.

Ci-dessous, portrait de Messieurs Erckmann et Chatrian.

 

 

 

 

Prix littéraires de Pierre-Marie Beaude

 

1988 Le livre de la Création, illustré par Georges Lemoine : Grand prix graphique du  livre pour la jeunesse de la Foire internationale de Bologne.

1990 Le livre de Jonas : Grand prix des Treize.

1991 Le muet du Roi Salomon : Prix Erckmann Chatrian.

1996 Issa, enfant des sables : Grand Prix du Comité Français pour l’UNICEF.

2003 La maison des lointains : Prix Jeunesse Saint-Dié-Des-Vosges ; Prix  SNCF Rouen 2003. 

2003 Jeremy Cheval : Prix Jeunesse Brive-la-Gaillarde 2003.

2004 Cœur de Louve : Prix Ados du salon de l’Été du Livre, Metz.

2005 Leïla, les jours : Prix Saint-Exupéry.

2005 idem : Prix de la Nouvelle Revue  Pédagogique.                       

 2006 Nominé comme auteur français  2006 par IBBY-France (International Board on Books for Young People) comme candidat pour concourir au prix Hans Christian Andersen.

2008  Archéopolis : Prix des Dévoreurs de livres, Inspection Académique de l'Eure.

Prix de littérature de l'Académie Nationale de Metz pour l’ensemble de  l’œuvre.                           

2015. Prix de littérature religieuse pour La Bible de Lucile, Bayard.

2015. Membre du jury littéraire Erckmann Chatrian jusqu’en 2015.

2024. En 2024, son ouvrage Jeremy cheval fait partie de la « Bibliothèque idéale » du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF).